Zéro pointé
C’est ce que mérite l’attitude de notre maire lors de la grève de jeudi
On comprend tous que – à tort ou à raison- le maire considère qu’il doive faire semblant de cajoler les enseignants dans le sens du poil : ses colistiers sont majoritairement salariés de l’éducation nationale.
On comprend aussi que la loi sur le service minimum étant une loi sarkozyste, elle mérite d’être combattue par tous les élus de l’opposition.
On comprend toujours qu’à l’impossible nul n’est tenu (surtout quand il ne fait pas d’effort) et que l’accueil des enfants dans les écoles de Colombes n’était pas facile à organiser.
Fallait-il pour autant faire de la provocation et envoyer un courriel aux familles, sans même la signature électronique, sans même un mot de soutien pour les parents qui n’auront qu’à « trouver une solution » ? Au contraire, les parents sont « priés de comprendre » les « difficultés inhérentes » à cette situation, mais pas les difficultés pour eux, les difficultés pour la mairie !
Anticiper ? Faire le décompte des enseignants grévistes et des animateurs ou autres employés municipaux qui pourraient être présents ? Organiser, école par école, des solutions précaires mais ô combien appréciables quand les deux parents travaillent ? Non, il y a grève, salutations distinguées.
Lors du précédent mouvement, la mairie avait mis en place des critères très restrictifs pour l’accueil des enfants. Cette fois on a franchi un pas de plus dans la lecture idéologique de la gestion de la ville et du service aux administrés. Quel dommage….
La lettre du Maire