conseil municipal du 5 février : "je décide"
Une fois n’est pas coutume, la partie la plus importante du conseil, à l’exception du débat d’orientations budgétaires que je commenterai par ailleurs, réside peut être dans les décisions et non pas dans les délibérations.
En effet, les décisions du maire (présentées pour information au conseil et ne faisant donc pas l’objet d’un vote) comportent, outre le lot habituel d’actes de pure gestion (tarifs des sorties…) ou touchant l’urbanisme (expropriations…) quelques points intéressants :
1- le 30 décembre, la ville s’est endettée de 16 millions d’euros auprès de la caisse des dépôts, sur cinq ans, à un taux indexé sur l’EURIBOR à 3 mois (taux auquel les banques se prêtent entre elles en euro) plus une marge de 0.928 % , « pour le financement des investissements de la ville en 2008 ». Pourquoi pas, s’il s’agit de tirer profit d’une opportunité dans un marché difficile…. Mais à surveiller
2- le local dans la zone artisanale de la rue Gabriel Péri, que le maire a loué pour 17.300 € HT annuels (pour 128 m2, soit 11,3 € par m2 et par mois) était vacant depuis… juillet 2005 !
3- un bail précaire est donné à un pétrolier dont le bail a été résilié par la ville dans le cadre du projet de rénovation des Fossés-Jean
4- les 52 revolvers Berreta 81 de la police municipale, désormais désarmée, ont été vendus 2.600€ ! soit 50 € pièce (en fait, moins que ça car dans le prix d’achat il y a les cartouches). Je n’ai aucune idée du prix de ces bêtes là, mais quand on va sur le site internet de l’acheteur on trouve des Berreta 81 à…. 450 €. Ça ne doit pas être les mêmes… Et puis, 52 revolvers… c’était deux par agents ?
5- le 14 janvier la ville a fait appel d’un jugement du Tribunal administratif de Versailles… on va demander des précisions en commission….
6- Le « terrain des fêtes » dans le parc de l’île Marante a été loué pour un an à 4.500 € HT par mois à une entreprise exerçant une activité de restauration-spectacle. Successeur de la Bodega ? Il payait combien M. Laporte ?
Et côté délibérations alors ?
On s’intéressera en particulier :
- aux attributions de subventions, qui touchent à l’actualité ou qui sont la répartition des « économies » réalisées sur les frais de réception de début d’année ;
- à la demande de dérogation au principe du repos hebdomadaire pour une enseigne du boulevard Charles de Gaulle ;
- à l’utilisation du secteur privé pour pallier les insuffisances d’infrastructures de crèches
Trois délibérations qui seront l’occasion de confronter les discours politiciens et la réalité.
On votera aussi les membres du conseil appelés à participer au jury du concours d’architecte pour le réaménagement des Grèves.
Et, bien sur, on aura les habituels avenants aux marchés publics (cette fois-ci c’est la rue des Gros Grès qui est à l’honneur)…