REBOND
Mme Barthelemy Ruiz, adjointe au maire, fidèle et attentive lectrice de ce blog (et réciproquement J) a déposé un intéressant commentaire au sujet de notre prise de position sur la subvention à l’association UMBRAL : http://laurent.trupin.over-blog.com/article-23227116-6.html#comment31841402
Tout d’abord, bravo pour la vigilance de l‘édile, en effet, « sur le principe » notre vote aurait dû être identique pour les toits verts que pour UMBRAL et d’ailleurs, si les caméras de vidéo surveillance à l’intérieur du Conseil étaient braquées sur nous à ce moment, on pourra vérifier que cette possibilité a fait l’objet d’un échange bref entre Bruno Gouallou et moi. Nous avons décidé de voter pour la seconde, car :
- Le montant est encore plus petit
- Les toits verts sont une association de quartier, et on peut comprendre qu’elle ait sollicité la Mairie après une action locale déficitaire. Ce n’est pas la situation idéale, mais ce n’est pas exactement la même chose que demander une subvention a posteriori pour combler le déficit d’un spectacle en Avignon que dix Colombiens ont pu voir. J’entends déjà le couplet sur le rayonnement de Colombes… bon… restons sérieux quand même !
- Le Maire venait de dire en réponse à notre explication de vote précédente que « ça se faisait tout le temps, partout ». Non, là je me laisse aller, ce n’est pas un bon argument pour nous faire changer d’avis J
Mais au fait, puisqu’on en parle, c’est quoi cette fameuse association UMBRAL qui va faire primer des spectacles dans le « off » d’Avignon ?
Son site (http://cie.umbral.free.fr) est très bien fait : on voit que ce sont des gens sérieux, qui font des vrais spectacles. Bizarrement je n’ai pas lu une seule fois le mot Colombes, ni dans la description des actions, ni parmi les partenaires (ça a dû m’échapper… parce que le rayonnement machin truc…). La compagnie est dirigée par Victor Quezada Perez, né en France de parents Chilien. Manifestement un artiste de qualité. Donc, sur le fond, rien à redire.
Mais Victor, c’est curieux, son visage me dit quelque chose… ah oui, ça y est, petit Colombes, la campagne électorale, un charmant jeune homme qui distribuait des tracts PS. Ca serait le même ? non, pas possible ???
Cherchons un peu mieux : Mme Barthelemy- Ruiz connait bien Victor, en janvier 2008 elle faisait la promotion de son spectacle sur son tout nouveau blog : http://ondiraitlesud.typepad.fr/on_dirait_le_sud/2008/01/v-comme-vite--1.html
Et notre ami Alexis Bachelay, maire adjoint, candidat aux cantonales contre Michèle Fritsch, PCF (également maire adjoint de Colombes, mais ça c’est la politique), nous livre la clé du « mystère » : Victor lui a témoigné son soutien (http://alexisbachelay.typepad.com/l/2008/01/yaye-amy-et-ale.html). Oh, rien de bien grave, le truc bateau que n’importe quel copain écrit sans trop se forcer (« ils sont à l’écoute » ; « avec eux les choses vont changer »…). Mieux que ça, Victor a aussi joué la scénette pour Alexis, touchant, non ? C’est Alexis qui le raconte, des larmes plein les yeux, même que Philippe était là : « nous avons organisé une soirée-spectacle dans un restaurant hier soir, à laquelle nous avons invité les amis du comité de soutien pour les élections cantonales.
Ce fut l'occasion pour Philippe Sarre, président de notre comité de soutien, de rappeler les enjeux importants des prochaines élections municipales et cantonales. Nous le remercions pour sa présence et son soutien.
Ce fut également l'occasion d'accueillir la compagnie Umbral, qui nous proposa un spectacle remarquable de théâtre d'improvisation sur quatre thèmes d'actualité : l'environnement, le racisme, la presse et la jeunesse. Je remercie les comédiens François, Gaël, Jamel et Mehdi ainsi que Victor Quézada-Perez, directeur de la compagnie » (http://alexisbachelay.typepad.com/l/2008/03/trs-belle-runio.html)
Voila, c’est touchant, non ? On n’allait pas laisser des copains si disponibles et engagés dans le besoin après un coup manqué à Avignon, quand même ? Inhumain !
Plus sérieusement, et quelle que soit la somme en jeu : voilà une pratique qui doit cesser à Colombes. Les subventions municipales ne sont pas là pour aider (j’ai failli écrire « remercier » les copains). Les autoriser avant et non pas après la manifestation est un moyen de s’assurer de la qualité de la manifestation subventionnée, de son adéquation avec la politique culturelle de la ville, de la pertinence du montant par rapport aux dépenses engagées et au budget présenté. « On a toujours fait comme ça », dit Monsieur le Maire. J’avais cru comprendre que les Colombiens vous avaient élu pour changer.