Conseils de quartier : les incertitudes de la démocratie participative

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Alors que les fêtes de quartier s’annoncent, le dernier conseil municipal a été l’occasion de la présentation du rapport d’activité 2009 des conseils de quartier.

Par la même délibération a été également approuvée une modification à la charte de fonctionnement, allégeant les règles de quorum.

Sur la forme, je me suis demandé si on pouvait par la même délibération, prendre acte d’un rapport et approuver une modification à la Charte ? Je n’ai pas entendu la réponse à cette question, il est vrai toute procédurière…

Sur le fond, la démocratie locale est un point fort de la première partie du mandat de l’actuelle majorité. Mais les attentes étaient fortes et aujourd’hui la réalité s’impose : les gens se démobilisent. Y compris les élus, quand on voit page 6 du rapport que dans un conseil sur 4 membres conseillers municipaux on a un taux de présence d’un tiers

Le nombre de démission s’est d’ailleurs accentué depuis la fin 2009 (les chiffres figurant dans le rapport sont arrêtés au 31 décembre 2009)

Le bilan aujourd’hui me semble moins rose que ce qu’on voudrait dire. Le bilan présenté est trop quantitatif, on aurait pu aller plus sur le fond. A mon avis les Conseils de Quartier souffrent de deux lacunes :

·       trop souvent ils ne font qu’enregistrer des décisions présentées par l’administration

·       on n’a toujours pas mis en place les budgets d’interventions qui étaient prévus et qui pourraient redynamiser les conseils de quartiers.

Dans le débat qui a suivi l’examen de cette délibération, Caroline Coblentz, qui essayait de porter le débat sur le tracé du Tramway T1 (les conseils de quartiers ayant été laissés de côté dans le choix de la Mairie) s’est vue violemment prise à partie par le Maire, qui l’a accusé de « monter les partenaires contre nous », avec des « méthodes de voyous »… comme quoi le débat n’est pas serein sur la démocratie locale.

Quant à M. Ben Braham, élu délégué à la démocratie locale, je trouve qu’il ne s’est pas grandi en stigmatisant l’absentéisme des élus de l’opposition, ni en expliquant les démissions par les « surcroits de travail »…. Un peu court sur le second point, et problématique sur le premier : les élus de l’opposition font ils preuve d’une attitude constructive en venant dans les conseils, ou cautionnent ils une politique qu’ils réprouvent ?

Publié dans Conseils municipaux

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