conseil municipal du 15 juin : avec ou sans petit déjeuner ?
Le conseil du 15 juin a encore été marqué par un triste record, celui de l’heure de fin.
On n’est bien sur pas élu pour pleurer sur son sort (même si deux heures de sommeil c’est vraiment pas beaucoup !) mais, soyons sérieux un instant : est-on à trois heures du matin, après huit heures de travail sans pause, en état de défendre une position quelle qu’elle soit ? Je sens bien, aux soupirs qui accompagnent les demandes de prises de paroles, que la plupart des conseillers souhaitent surtout « qu’on en finisse ».
Or, tactique ou contrainte, les agendas sont bâtis de manière telle que des sujets importants sont systématiquement traités au-delà de minuit.
Aussi, l’opposition dans son ensemble, et sans concertation préalable, a-t-elle refusé d’engager le débat sur le logement social, à travers la délibération sur la convention avec l’office d’HLM. Et les « piques » du Maire sur notre volonté d’esquiver le débat n’y changeront rien : les ordres du jour sont fait en dépit du bon sens !
D’ailleurs le Maire lui-même en est conscient puisqu’il a, unilatéralement, modifié l’ordre de passage des délibérations, de manière à ce qu’on puisse parler du bilan de la démocratie locale pendant qu’un « quorum d’éveillés » était encore atteignable !
Cette « maîtrise » personnelle a eu d’ailleurs comme conséquence que je ne me suis pas exprimé sur ce sujet, n’ayant pas prévu d’intervention pour la 64éme délibération de la soirée !!
Pourquoi dans certaines communes arrive-t-on à gérer le temps et pas à Colombes ?
On connait les arguments du Maire :
L’opposition parle trop, et est tellement divisée que plusieurs représentants s’expriment de la part d’un même groupe.
L’opposition organise des « coups médiatiques » qui font perdre du temps (comme par exemple la « manifestation » des propriétaires de l’Ile Marante mardi dernier)
L’opposition polémique, dans des objectifs politiciens, plutôt que de se consacrer aux vrais sujets, traitables plus rapidement.
Bref, « c’est pas moi, c’est l’autre ».
Sans nécessairement contester toute la pertinence des arguments avancés, et je suis le premier à fustiger les interventions inutiles, il faut souligner que :
Le conseil est le seul endroit ou l’opposition peut faire valoir son point de vue. Les partis de la majorité ont les réunions internes, les « bureaux municipaux »…. Nous n’avons que le conseil municipal
La police du conseil appartient au Maire, et celui-ci y a renoncer : rappelons nous des débats sur le règlement intérieur du conseil : par crainte d’une hypothétique menace préfectorale, le Maire a mis un terme à l’allocation de temps de parole par groupe, au profit d’une autodiscipline illusoire
Le Maire est le premier à adorer les joutes oratoires, en particulier avec Lionnel Rainfray et à « titiller » ses victimes de prédilections : Rama, Salem, Leila….. il suffit que l’un de ces trois prenne la parole pour être immédiatement « taclé », quelle que soit la pertinence de ses propos ;
Enfin, manifestement certains maires-adjoints et conseillers municipaux délégués prennent plaisir à lire dans le détail les rapports accompagnant les délibérations qu’ils présentent. Inutile. Fastidieux et extrêmement consommateur de temps. Saluons ici les prestations « ramassées » de Bernard Destrem, qui, lui, doit s’être fixé des records personnels de vitesse à battre à chaque conseil !
Bref, le temps de parole entre majorité et opposition à chaque conseil est loin d’être en faveur de cette dernière.
Alors, un effort de concision, de retenue, et on pourra traiter les vrais sujets !