conseil du juillet : la sécurité encore et toujours

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Le Conseil a été placé d’emblée sous le signe de la sécurité puisque, après l’annonce de quelques changement de délégation, la pub pour les activités de l’été pour les jeunes et moins jeunes et la minute de silence pour un ancien conseiller municipal disparu, le maire a fait longuement état des mesures prises pour contrer la délinquance à la piscine. Il a employé des mots forts : « groupes menaçants, dangereux pour la sécurité des personnes qui fréquentent l’établissement » ; « décisions imposées par les faits : 80 personnes se livrant à des actes dangereux »… Et, de fait, les mesures sont d’une ampleur exceptionnelle : le nombre des vigiles est doublé (de 4 à 8), 5 policiers municipaux patrouilleront à l’intérieur l’après midi ; des ASVP (agents de sécurité des voies publiques) à l’extérieur. On devra laisser sa carte d’identité à l’entrée de la piscine…

Inutile, dans ces conditions de se demander si c’est la mission des ASVP, ou combien il restera de policiers municipaux pour couvrir Colombes (sur un effectif total de 32 pour couvrir les 24 heures 7 jours sur 7, mobiliser 5 agents est énorme), ou encore s’il faut une habilitation à la caissière de la piscine pour collecter et garder des cartes d’identité (je sais que c’est une réflexion de centriste mou, mais, franchement, montrer sa carte d’identité pour aller nager, ça me choque .pourquoi pas son passeport pour prendre le train jusqu’à Saint Lazare ?) ou (crime de lèse majesté) les « incidents » sont-ils la conséquence de l’opération piscine à 1 € qui aurait été mal préparée ?… Non, non, tout ceci n’est même pas évoqué par la majorité municipale, plutôt couleur « droits de l’homme » quand même… Et je le comprends : à situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Jusqu’à quand ?

 

L’examen des décisions du maire (sur lesquelles on ne vote pas) a donné lieu à la lecture d’un texte sécuritaire par Mme Yade, donnant une fois de plus l’occasion à M. Sarre de faire le grand numéro de « maire effarouché ». Extraits choisis :

RY : « les policiers municipaux sont au bord de l’épuisement » ; «vous et moi avons assisté à des échauffourées lors du carnaval antillais » ; « je vais vous épargner la longue liste des faits divers de l’insécurité colombienne » (et de la lire)

PS : « je n’ai rien cédé sur la question de la sécurité » « inlassablement vous reviendrez sur la question de la sécurité parce que ça peut rapporter politiquement » « votre attitude n’est pas citoyenne » ; »vous êtes davantage intéressée par l’avenir de l’UMP à Colombes que de la sécurité des Colombiens »…

Je ne suis pas certain que ce genre d’échanges fassent beaucoup progresser la sécurité à Colombes, mais enfin….

Publié dans Conseils municipaux

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C
@marie-Lyse, je ne sais pas s'il y a eu une modification du régelement intérieur, un arrêté ou une décision du Maire. je me renseigne, ainsi que sur l'endroit où vous pouvez vous procurer ce texte.
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M
Merci Madame Barthélémy-Ruiz pour ces précisions qui évitent aussi d’entendre tout et n’importe quoi.<br /> Hors sujet mais autre question les Colombiens retrouveront-ils le texte des arrêtés pris par le Maire de Colombes cet été, pour information, dans le journal municipal ?
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C
à Marie-Lyse, Ce qui est demandé c'est un justificatif d'identité et pas bien sûr une carte d'identité française ; donc les jeunes peuvent présenter une photocopie du livret de famille (d'ailleurs pour bénéficier du tarif très réduit "Colombien", il leur fallait de toute façon produite le même document prouvant qu'on habite à Colombes et cela n'a posé aucun pcroblème noi l'an dernier ni cette année). Et, en ce qui conerne les sans papiers, tout document est acceptable, tel que par exemple carte orange (ou nouveau pass de transport). Le principe est uniquement de trouver un moyen concret qui décourage les fauteurs de trouble, qui mettent la sécurité des usagers en périln qui savent ainsi qu'ils seront identifiés.
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M
Ah Monsieur Jérôme si vous prenez mes questionnements pour "de grands cris d'orfraie" là c'est moi qui suis desarmée 
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J
Marie-Lise, À mon tour je vais vous demander de citer vos sources concernant les propos que vous mettez dans ma bouche (je crois que vous me confondez avec un autre).Quant à vos propos, voici quelques exemples (je n'ai pas fouillé la toile entière, vous ne m'en tiendrez pas rigueur) :blog UMP : « (...) suite à la montée en puissance de tous ces évènements alarmants d'insécurité »blog Denis Butaye : « Nous avons donc une police municipale sans arme à feu, sans bâton de défense, sans flash ball... Nos policiers sont donc juste armés d'un stylo et de leur bonne volonté ? »Ici même « La ville a du faire des économies sur les postes de policiers municipaux toujours inocupés mais qui ont du être budgétisés ? »Sans compter des commentaires du même tonneau sur le blog du jeune UMP. Si je mets trop de liens, mon message va être catégorisé comme spam !J'aurais été très mauvais comme avocat et vous n'appréciez pas mes médiocres effets de manche (mon « insécurité gauchiste » se voulait ironique, ça n'a pas été saisi, tant pis).  Soit.Vous trouverez chez moi des inclinaisons partisanes, certainement, je me revendique de gauche (je préciserais même « social démocrate »), mais jamais ni une fermeture au dialogue, ni une propension à la langue de bois qui me donne des boutons à gauche comme à droite (et même au centre).Je regrette en tout cas que votre réponse porte simplement sur la forme de mon intervention quand j'aurais préféré qu'elle s'attaque au fond.Si vous voulez, je retire « cris d'orfraie » mais je maintiens (preuves à l'appui) que vous n'êtes pas la dernière à agiter l'épouvantail de l'insécurité.Une chose est certaine, c'est que la sécurité est un sujet sur lequel Philippe Sarre n'est absolument pas laxiste, qu'il a d'ailleurs pris ce sujet sous sa responsabilité directe, avec l'assistance de Julien Gauthier (qui, lui, est avocat, justement, et brillant !). Alors oui, je suis un peu écœuré de voir la droite crier à l'insécurité, que ce soit au niveau local ou au niveau national (rappelons-nous du merveilleux tapage orchestré par la droite et amplifié par les médias qui a conduit – en partie tout du moins – à la présence du FN au second tour d'une élection nationale) ; je suis écœuré parce que non seulement ce discours s'appuie sur un sentiment diffus induit et non étayé par des faits (j'ai une de mes amies qui a voté Sarkozy parce que sa mère a été victime d'une agression : mais ni la droite ni la gauche n'ont promis l'éradication de la délinquance et la « tolérance zéro » n'est qu'un mensonge électoraliste de plus), mais également parce que j'observe l'impuissance des leaders de mon « camp » à rétablir la vérité. Au niveau national.Parce qu'au niveau local, on ne laissera pas les mensonges démago masquer la réalité des faits.
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