Conseil Municipal de mai. Mieux vaut parler des autres...

 

Surprenant conseil municipal ce jeudi 30 mai : le fil directeur n’en a pas été « Colombes », « l’intérêt des Colombiens » « telle ou telle personnalité prise comme tête de turc »… non, c’est Ville d’Avray, qui a servi de lien au Conseil….

D’accord, la faute en revient à Nicole Gouéta, qui a « osé » comparer Colombes à quelques villes du sud du département, s’attirant la moquerie du Maire, pour qui regarder « vers le haut » doit être une tare ? Mieux vaut, en effet, se comparer à Gennevilliers (qui est d’ailleurs plus riche que nous grâce au Port de Paris) ou à La Courneuve  (qui reçoit plus d’aide de l’Etat et n’a pas de problème d’effectif de son commissariat, au moins) ?

Bref, les oreilles de notre ami Denis BADRE, maire de Ville d’Avray ont dû siffler car à chaque fois qu’il pouvait la replacer, notre édile a filé la métaphore ou, disons, fait du comique de répétition…

Faute de mieux sans doute, car les sujets abordés ne font pas rire :

Bilan de Zones d’Aménagement Concertées : il faut une loupe pour voir la différence avec le texte de l’an dernier. Bien sûr ça avance… mais avec quelle lenteur…

Faut-il par exemple se féliciter de « bientôt » trouver un accord pour le relogement d’une famille qui bloque un projet depuis quinze ans…. Et pour laquelle (quelle incohérence !) on a fait voter l’expulsion par le Conseil Municipal, avant de se remettre à « négocier » pour ne pas dire « discuter » ?

Si ce n’est pas l’humour, c’est l’attaque qui masque l’immobilisme : combien de provocation à l’opposition sur le logement social ? A croire que pour le Maire et sa petite troupe, ce mot suffit à faire sortir les opposants de leurs gonds et c’est toujours ça de pris. Bon, d’accord, ça marche parfois J … Mais de là, comme l’a fait Mme Monge, qui n’a pas encore validé son premier niveau de « Provoc’ à la Sarre », à sortir (à propos de je ne sais plus quoi, mais n’ayant rien à voir) : « je fais remarquer à l’opposition qu’elle a voté tout à l’heure en faveur de création de logements sociaux »… il ne faut vraiment pas avoir compris que nous ne sommes pas « contre » le logement social. Bruno Gouallou a même dit que, dans la crise actuelle, il en fallait encore plus. Nous sommes radicalement opposés au logement social ghetto, qui sert d’alibi mais est contraire au « vivre ensemble ».

Modification du Plan Local D’Urbanisme, un mois après son adoption… est-ce vraiment sérieux ?

Et quand on interroge le Maire sur l’acte trois de la décentralisation, sur les projets de lois, déposés par sa majorité parlementaire, qui prévoient le transfert  des responsabilités en matière d’urbanisme et de logements sociaux à des « superstructures » du genre « intercommunalités obligatoires » dans le Grand Paris, on obtient une réponse forte :  « c’est un vrai sujet dont il faudra débattre »…

Où ? Quand ? Avec Qui ?

On ne sait pas… mais quand il s’agit de faire des saillies drolatiques « arrêter le théâtre Monsieur Rainfray » ; « Vous avez certainement trouvé une erreur majeure Monsieur Belgourch »… là, le Maire répond toujours « présent » !

Dernier exemple, pour ne pas les multiplier : l’emploi.

Voilà bien un sujet important. On pourrait croire que toute l’énergie de la municipalité soit mobilisée pour créer de l’emploi à Colombes. Eh bien non, quand on examine des projets en faveur de la réinsertion dans le monde du travail, projets financés –s’ils sont approuvés – par la Région, on constate qu’il n’y a pas de réflexion d’ensemble. Un plan pour l’emploi à Colombes passe par une analyse des besoins des entreprises Colombiennes,  de manière à orienter les subventions sur des programmes contribuant à l’attractivité économique de Colombes et à l’implantation ou au développement des entreprises employeurs de colombes.

De tout cela, il n’y a rien…

Je sens que les Conseils Municipaux vont être de plus en plus durs : factices et aggressifs…