Stade Yves du Manoir : le grand projet… pour la prochaine mandature !
Voici l'article de la tribune Modem du prochain "Mosaïques" :
Si vous parlez de Colombes à quiconque en France, vous avez d’assez bonnes chances qu’il vous réponde « Kléber » ou « stade olympique ». L’usine Kléber-Colombes a fermé en 1984 ; le passé olympique n’en finit pas – lui aussi – de mourir : après l’échec de la candidature de Paris aux J.O. de 2012 et à laquelle Colombes était associée, c’est le mythique stade Yves-du-Manoir qui vient de descendre une marche de plus avec l’officialisation, par la mairie et par le conseil général, de l’abandon du projet de grand stade de 30 000 places.
Pourquoi une telle situation ? Le projet présenté par M. Jacky Lorenzetti, président du club de rugby du Racing-Métro 92, était ambitieux : bâtir – sur fonds entièrement privés – un stade d’au moins 30 000 places assises, avec toit rétractable, pouvant accueillir des compétitions de haut niveau et des spectacles. Il nécessitait des investissements importants à la gare du Stade pour permettre une desserte facile. La SNCF ayant opposé une fin de non recevoir, le projet a été repoussé par le département des Hauts-de-Seine (propriétaire des terrains) et la mairie de Colombes. Cette décision est triste et lourde de conséquences :
1- Elle traduit un manque d’ambition pour notre ville. Tout n’était pas acceptable dans le projet, mais il avait le mérite de pouvoir créer un « effet stade de France » : dynamiser le quartier, créer des espaces de stationnement, développer le commerce… et, globalement, redonner à Colombes une « notoriété positive » dont elle a bien besoin.
2- Pas de stade, plus d’équipe : le président du Racing-Métro 92 serait sur le point de signer un projet avec une ville voisine… Il est évident que l’équipe de rugby quittera donc Colombes, au plus tard à l’achèvement de la construction de son nouveau stade (3ans ?). On perd donc une occasion exceptionnelle de valoriser des valeurs sportives reconnues, grâce à une équipe qui devrait accéder l’an prochain au fameux Top 14, sauf « coup de Trafalgar » de dernière minute. Les nombreux supporters – colombiens ou non – vont être très déçus.
3- Il n’y a pas de projet alternatif : la situation dans laquelle nous nous trouvons n’est même pas « un choix » de la part d’une équipe municipale qui pourrait être soit effrayée par l’ampleur du projet et de ses impacts financiers, soit hostile aux travaux impopulaires que le projets auraient entraîné, soit encore favorable à un projet alternatif en faveur du football, par exemple. Rien de tout cela : le choix a été imposé par la SNCF. Et maintenant on ne sait pas quoi faire du stade ! La preuve : on va refaire des études (pour 600 000 euros quand même…).
4- Mais on ne peut pas rester dans la situation actuelle. Les besoins sont énormes : les locaux sont vétustes voire dangereux, les clubs sportifs refusent du monde, l’usage de l’ancien bâtiment de pesage, sommairement restauré, doit être tranché…. Il va falloir, de toutes façons, faire des travaux. Donc des dépenses vont être engagées, mais sans projet, sans vision autre qu’à courte vue.
Faute de pouvoir « ressusciter le grand stade», nous proposons d’associer à la définition du futur projet, la population du quartier, et plus largement de la ville, mais également les clubs et associations sportives de Colombes, pour qu’à défaut de contribuer au rayonnement de la ville, il lui soit au moins utile !