Conseil municipal du 24 septembre : première partie : « l’écume des jours ».
Mercredi a leu lieu le sixième conseil municipal de la mandature. Pour ne pas changer une habitude désormais bien établie, notre amie Rama avait donné son pouvoir à Lionel Rainfray… A une participation sur six, on est en droit de demander sa démission du conseil. Jean Nicot (UMP, premier non élu) ronge son frein, elle pourrait le comprendre notre secrétaire d’Etat de luxe !
Trêve de méchanceté, le conseil a été particulièrement studieux. Il est vrai que l’ordre du jour était dense et peu conflictuel… même si certains se sont ingéniés à chercher de l’opposition droite / gauche bien basique, là ou n’étaient qu’affaire courantes… affaire de style… ainsi
- la délibération 8 par laquelle il a été corrigée une situation ambigüe qui résultait de l’appellation « rue Georges Pompidou » au prolongement de la rue du débarcadère (derrière conforama !) lors du conseil municipal du 13 décembre 2007. Désormais l’intégralité de la voie s’appelle rue du débarcadère. Mme VIGNON (UMP) est entrée en grande colère (feinte ?) stigmatisant un affront fait à la mémoire de l’ancien président de la République, au nom d’une idéologie gauchiste… je vous passe les réactions (faciles) sur Pompidou bâtisseur de Paris honorée par la droite bétonneuse de Colombes et autres noms d’oiseau que la diatribe a libéré en réponse…
- A l’occasion de la délibération 13 (demande de subvention pour l’aménagement du pôle d’échange de la gare centrale (traduisez : « les travaux à la gare »), la même élue nous a également délivré un grand « show » contre la déchetterie mobile sous la gare centrale, accusant la majorité de « bafouer la démocratie » pour n’avoir pas consulté les riverains. Il fut rappelé que cette installation était en test 2 jours ½ par mois, apparemment à la satisfaction générale… et que la délibération n’avait rien à voir avec ça !
- L’UMP avait du se donner le mot pour intervenir sur des sujets d’intérêt interstellaire à l’occasion de délibérations de pure gestion, puisque L. Leghmara nous a gratifié de deux sorties vengeresses (mais, contrairement à V. Vignon, elle y croyait vraiment, ce qui est plus inquiétant !!) :
· la première sur l’accueil des primaires à la maison des adolescents (à l’occasion de la délibération 33 sur la réhabilitation du groupe scolaire Marcelin Berthelot) accusant la gauche d’avoir mis au placard le projet de la municipalité précédente. Après beaucoup de bruit et de nombreux éclats de voix, Nicole Gouéta tranchait le débat en rappelant qu’il n’y avait pas de projet antérieur (sic…)
· La seconde quelques minutes plus tard sur les conditions d’accès à la restauration scolaire à l‘occasion de la délibération 36 sur la fourniture de vaisselle (fallait y penser, heureusement que ce n’était pas la fourniture de produits pour fosses septiques). Là encore, l’élue s’est insurgée en des termes d’une vigueur déplacée contre le fait que sur le site internet on trouve encore une circulaire signée de son nom… Le Maire a du lui couper plusieurs fois la parole pour la ramener avec nous, tellement sa furie était « incalmable ». Remarquez ça a dû lui rappeler des souvenirs de salle de classe à Monsieur Sarre, quand il a été obligé de crier plusieurs fois de suite « ça suffit » dans son micro !
Enfin, la délibération 54 a donné lieu à des échanges d’un autre âge : la subvention à la compagnie UMBRAL est critiquable. Il s’agit d’une demande (et donc d’un octroi) après l’événement sponsorisé. La bonne démarche est plutôt de faire son budget, de demander une subvention si besoin, PUIS de faire le spectacle. En l’espèce, la compagnie s’est trouvé à court d’argent après sa participation au off d’Avjgnon et demande l’aide la mairie. Sur le principe, c’est ennuyeux –et c’est pour cela que nous nous sommes abstenus. Mais l’UMP s’est enferrée dans une critique politique du spectacle subventionné, qui est, on peut le dire, tombé à plat, quand on a appris de la bouche de Dominique Frager –j’avoue que je ne le savais pas- que la pièce était un « quai classique », primé et joué en salles à Paris. Il est vrai que son titre laissé pourtant présagé du pire : « l histoire du communisme racontée pour les malades mentaux » !! ;-). Dommage que nos collègues de l’opposition soient « tombés dans le panneau »…
De grands moments de démocratie participative à la gloire de l’assemblée locale !