T1 : Histoire d'un échec de communication
Au conseil municipal, sur le tramway T1 on a entendu tout et n’importe quoi de la part d’une majorité prise en flagrant délit de non consultation.
La meilleure défense étant l’attaque, le maire a feint la colère en accusant l’opposition de faire de la démagogie en laissant courir le bruit que des pavillons seraient détruits pour faire passer le tramway avenue de l’agent Sarre.
Titillé sur le manque de concertation il a fini par lâcher que la décision n’appartenait pas aux habitants (« comme pour la gare centrale ». dont acte). Notons pour la suite des événements cette citation intéressante : (le choix du tracé) « c’est une décision politique qui relève de la Commune et pas des habitants. J’engage et je prends ma responsabilité »
Voilà des propos lourds de signification. Pris à la lettre ils signifient que seuls les sujets « mineurs » («les crottes de chiens ») seraient traitables par les habitants. Les sujets « nobles » relèveraient de la décision de la majorité municipale, sans concertation avec les habitants ou pour continuer à citer le maire « on a d’autres modes de consultation ». J’imagine qu’il fait référence à des réunions ad hoc, pas à des questionnaires auprès des militants de son parti ?
Au final, la municipalité explique désormais que le tracé par le centre ville a été imposé par la RATP ( ????) et que le conseil Régional et le conseil Général étaient d’accord. C’est une vision tronquée et purement politique : il est vrai que dans les cartons du STIF (syndicat des transports d’Ile de France) le tracé par le centre ville a toujours été préféré, mais il reste largement le temps de le changer avant le premier coup de pioche (2020 ?) et si la décision était déjà prise par d’autres, à quoi servaient la délibération du conseil municipal alors ? Quant à la référence au conseil général, elle ne vise bien entendu qu’à mettre mal à l’aise Nicole Gouéta, conseillère générale.
Sur ce dossier du T1, on sent la municipalité aux prises avec ses contradictions, ses approximations et ses doutes. C’est peut être politiquement porteur d’avenir, mais ce n’est pas rassurant sur la gestion de la ville.