conseil municipal du 31 mars. quoi d'important finalement ?

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L’avantage de rédiger ses comptes rendus avec beaucoup de retard (je sais, c’est de l’autojustification et je suis inexcusable !!) c’est qu’on relativise les incidents et qu’on hiérarchise mieux les priorités.

 

Prenez le conseil municipal du 31 mars.

Il y a quinze jours, j’aurais décrit par le menu « l’incident Salem Belgourch », je me serais complu dans la description de la nième altercation entre le maire et Rama Yade, j’aurais joué les étonnés pour l’attribution d’un pavillon à un collaborateur du Maire, ou j’aurais recherché des informations sur le mystérieux donateur d’un million d’euros à la ville de Colombes…

 

Tout cela est sans doute important, en particulier pour les personnes concernées, mais finalement, avec le recul, les deux éléments qui ressortent du dernier conseil municipal sont : « la réalité s’impose » et « comment maintenir la dynamique de la démocratie locale ».

 

Un peu intellectuel ? J’assume.

 

Relisons le dernier conseil à l’aune de ces deux critères :

 

1-    La réalité s’impose dans le budget 2010 ?

 

Le budget 2010 met à mal une promesse électorale (ça, entre nous, Philippe Sarre n’est ni le premier ni dernier), mais, surtout, il  jongle avec les contraintes :

o   On sait que l’Etat est en faillite et que l’aide ne viendra pas « du haut »

o   Les besoins locaux sont bien réels et en hausse avec la crise

o   Donc il faut des ressources additionnelles.

Mais avant de demander « plus » aux habitants, il faut être certain que les priorités de dépenses sont les bonnes et que l’argent est utilisé de manière optimale.

Or à l’heure actuelle, le budget proposé est à mi chemin : il n’y a pas eu de vrai effort pour faire un « budget base zéro », remettre en cause toutes les dépenses, refixer des priorités en fonction des besoins des habitants, et se poser à chaque fois la question : est-ce que la manière de dépenser l’argent, d’atteindre l’objectif, et la meilleure et le moins couteuse ?

Ce travail n’est pas fait, non pas faute de compétences, mais de peur des conséquences. C’est pourquoi nous avons voté contre ce budget.

Mais quand j’entends le maire dans la discussion budgétaire, me répondre que « l’an prochain » les dépenses de personnel seront touchées, je me dis que c’est tardif mais que… la réalité va peut être s’imposer ?

 

2-    La difficulté de faire vivre la démocratie locale

 

C’était l’un des grands changements (positifs) de la nouvelle majorité municipale. Mais l’enthousiasme des débuts a du mal à se maintenir, les attentes suscitées étant très fortes.

Le travail mené par Mme Barthelemy Ruiz pour professionnaliser l’attribution des subventions aux associations est, de ce point de vue, remarquable, car il permet de laisser moins de prise à l’arbitraire, source de doute et de mécontentement.

Ne soyons pas innocents, les subventions aux associations constituent un moyen de soutenir des priorités politiques. Il serait d’ailleurs tout à fait malsain que la municipalité n’exerce plus son libre arbitre dans l’attribution des subventions. Mais la méthode retenue (conseil consultatif, critères d’attributions clairs - l'action et son impact, la vie de l'association, la valorisation des aides indirectes-  nouveau dossier de subvention…) permet  d’en encadrer les conséquences. Au total, le budget consacré aux associations augmentent, même s'il reste des points d'ombre, notamment pour le foot... mais on pourra toujours avoir recours aux subventions exceptionnelles :-) 

 

Publié dans Conseils municipaux

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